Christa Raddatz travaille pour la Baloise depuis 40 ans. Depuis 7 ans, elle est l’un des huit case managers de la Baloise Suisse et toujours là lorsqu’il y a urgence. Dans cet article, Christa. nous fait part de ses expériences dans l’accompagnement des personnes assurées pour leur retour à la vie active.
Nos clients font partie d’une communauté solidaire. Nous nous assurons mutuellement – par exemple dans le domaine de l’assurance de personnes: l’assurance d’indemnité journalière en cas de maladie garantit le maintien du paiement du salaire en cas de maladie, l’assurance-accidents offre une protection financière en cas d’accident et représente, conjointement avec la prévoyance professionnelle, le 2e pilier du système de prévoyance suisse. Le fait d’éviter des absences et des cas d’invalidité de longue durée est très important, aussi bien pour les personnes concernées que pour leurs employeurs et pour la société dans son ensemble. Il s’agit d’une part essentielle d’un système axé sur la durabilité.
Dans le cadre de ces prestations, Baloise Group soutient et accompagne les assurés dans leur retour à la vie active. En fait partie, outre l’examen détaillé d’un cas de prestation, une réintégration complète, le cas échéant, dans le cadre de notre case management.
La gestion de la réintégration vise-t-elle uniquement à réduire les coûts?
«Le défi est grand pour nous», rapporte Christa. «En plus des facteurs économiques que nous devons prendre en compte, nous assumons également une responsabilité sociale. Beaucoup de gens associent leur travail à une grande partie de leur estime personnelle et le retour durable à leur travail est essentiel pour eux.»
En cas d’absence pour cause de maladie, l’employeur n’est tenu, en cas extrême, de verser le salaire que pendant trois semaines; cette obligation s’éteint ensuite. Les prestations de l’AI et de la prévoyance professionnelle interviennent au plus tôt après un an. L’assurance d’indemnité journalière en cas de maladie comble une lacune importante entre le maintien du paiement du salaire obligatoire de l’employeur et la survenance d’éventuelles prestations de la prévoyance professionnelle ou de l’assurance-invalidité (AI).
«En qualité d’inspectrice de sinistres et de case manager, je traite des cas de prestation complexes, des documents médicaux ainsi que les prétentions de nos assurés, je leur rends visite et les accompagne en cas d’accident, de maladie, d’incapacité de travail et dans le cadre de leur réinsertion», rapporte Christa. L’accent est mis sur le rétablissement de la personne assurée, puis sur sa réintégration. «J’assume souvent deux rôles dans notre travail: en tant qu’inspectrice de sinistres, je consigne le cas de prestation et clarifie certains faits. Dans le même temps, je travaille en tant que case manager et j’aide nos clients à trouver les bonnes mesures et à impliquer les interlocuteurs.»
En collaboration avec l’AI, nous avons réintégré plus de 60 personnes sur le marché du travail. Dans le blog, Dounia, Daniel et Andreas nous éclairent sur leur chemin.
– Le retour de Dounia après une dépression post-traumatique
– La réintégration de Daniel après un burnout
– De carrossier à employé de commerce – Andreas suit une nouvelle formation
«Nous sommes parfois en contact très étroit avec la personne concernée. Nous soutenons les gens dans une situation exceptionnelle et les accompagnons comme une ombre. Pour cela, ils doivent avoir confiance en nous», explique Christa.
Nos case managers servent de point de contact et de coordination pour les personnes concernées: «Nous organisons par exemple des tables rondes pour rechercher des solutions avec ces dernières et les services impliqués, tels que les employeurs, les médecins, l’assurance-invalidité, etc.» Pour les cas complexes, un case management externe est mandaté, dans le cadre duquel une entreprise spécialisée dans la réintégration reprend l’accompagnement de la personne assurée. Pour les cas tels que des maladies psychiques dues à des conflits sur le lieu de travail, Christa peut prendre en charge l’intégration elle-même.
«Au bout d’un à deux mois, je rappelle généralement la personne que j’ai encadrée afin de vérifier si tout est bon.»
Même si Christa veille à laisser son travail au bureau, certains destins la touchent particulièrement: «Dans ce cas, je peux toujours faire confiance à mon équipe: nous collaborons les uns avec les autres. Lorsqu’un cas pèse sur l’un d’entre nous, nous en parlons entre nous et nous entraidons.»
Quelle influence la pandémie de COVID-19 a-t-elle?
Les conséquences de la pandémie de COVID-19 ne sont pas encore prévisibles, mais on peut déjà distinguer certaines choses: «D’une part, on remarque des craintes existentielles qui peuvent se refléter sur le psychisme. D’autre part, de nombreuses opérations ou traitements n’ont pas pu être réalisés l’année dernière ou ont eu lieu avec du retard. Cela complique la guérison. Enfin, des personnes atteintes directement du coronavirus et qui souffrent de troubles physiques restent en arrêt de travail partiel ou complet pendant une longue durée et ont des difficultés à retourner dans la vie professionnelle.»