Les questions sont très différentes. Si je devais citer un sujet qui revient très souvent dans le contexte des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), ce serait la politique d’investissement responsable dans la gestion de fortune. Parmi les autres thèmes figurent la forte focalisation sur notre culture d’entreprise et notre objectif stratégique de faire partie du top 5% des meilleurs employeurs d’Europe. De nombreux investisseurs s’informent sur la diversité dans l’entreprise et attachent de l’importance à la parité femmes/hommes au sein du conseil d’administration, de la direction et du personnel. Par ailleurs, les investisseurs souhaitent souvent savoir dans quels domaines nous avons intégré des critères de durabilité dans notre activité et ce que nous prévoyons en matière de durabilité dans les mois à venir.
Cela varie d’un entretien à l’autre. En moyenne, lors d’un entretien d’une heure, on parle de durabilité pendant cinq à dix minutes. Nous proposons toutefois à l’automne des entretiens purement axés sur la durabilité dans le cadre de notre roadshow ESG. L’événement est alors entièrement consacré aux thèmes de la diversité, de la rémunération, de la réduction des émissions de CO2, etc.
Actuellement, on peut mentionner ici notre politique de souscription des risques. L’année dernière, nous avons identifié des activités de clients que nous considérons comme critiques. Nous entamons un dialogue avec ces clients et il y a également eu des exclusions. Depuis cette année, nous sommes en phase d’apprentissage dans ce domaine et appliquons ces nouveaux principes aux affaires existantes et nouvelles.
En ce qui concerne la stratégie de placement, les questions portent souvent sur les piliers de notre stratégie d’investissement durable, à savoir l’exclusion de certains secteurs et entreprises dans nos placements, la manière d’intégrer les facteurs ESG et notre politique d’actionnariat actif, c’est-à-dire l’exercice des droits de vote et le dialogue avec les entreprises sur les sujets de durabilité. Les investisseurs veulent comprendre quels critères nous appliquons à cet effet et surtout pourquoi nous le faisons.
Il n’est pas facile de se différencier et la plupart des assureurs ont des approches assez similaires. En ce qui concerne la réduction des émissions de CO2, de nombreuses autres entreprises d’assurance sont déjà plus concrètes que nous. Dans notre politique de souscription, nous abordons les défis directement et faisons face à la complexité. Cela est très bien accueilli. Mais ce qui nous distingue le plus, c’est notre forte focalisation sur notre culture. Grâce aux améliorations réalisées par la Baloise ces dernières années, nous recevons souvent des retours positifs. Pour nous, la durabilité fait partie intégrante de la stratégie et constitue donc un élément très important de notre communication envers les investisseurs et les analystes.